De nombreuses études ont montré que l’influence des facteurs de risques professionnels est prépondérante dans la survenue des TMS
Les T.M.S. ne sont pas des accidents mais résultent de l'action à terme de contraintes modérées, soutenues ou bien répétitives appliquées sur des tissus sains ou non. Voyons pour le cas de l’hygroma du genou quels sont les facteurs qui peuvent influer sur le développement de cette maladie.
Les facteurs de risques individuels
Pour les personnes exerçant une activité à genoux, comme par exemple les carreleurs, les poseurs de revêtements de sol, les électriciens, les plombiers…., des facteurs liés à leurs caractéristiques génétiques ou à leurs antécédents médicaux peuvent influer sur leur état de santé.
Tous les individus ne réagissent pas de la même manière aux cadences de travail, à l’ambiance de travail, au stress…
Dans le cas de l’hygroma du genou, si une personne est déjà sujette à des problèmes de genoux, le terrain va être plus favorable à l’installation de maladies si elle travaille dans une position inconfortable à longueur de journée et sans protection spécifique.
Certaines situations ont une influence réelle sur l’apparition des TMS, notamment concernant l’apparition d’hygroma du genou :
- la répétition fréquente de certains gestes : c’est l’un des facteurs déterminant dans l’apparition des TMS. La encore les articulations travaillant plus que la normale vont se fragiliser plus rapidement et entraîner l’apparition de tuméfactions.
- des efforts importants, prolongés et/ou excessifs
- des appuis prolongés sur les articulations : agenouillé pendant plusieurs heures d’affilée, les genoux vont être fortement sollicités et à force risquent de ne plus savoir « répondre » à cette sollicitation.
- âge ou ancienneté sur des postes : la capacité fonctionnelle des articulations, ainsi que la résistance au stress diminuent avec l’âge. Plus le travailleur va être âgé plus ses chances de développer un hygroma du genou s’élèveront.
- froid, stress : notre organisme réagit plus difficilement quand il se sent « agressé » par des évènements extérieurs qui peuvent le fragiliser.
Quelques bonnes pratiques peuvent facilement s’appliquer pour limiter le risque d’apparition d’un hygroma du genou :
- des micro pauses de récupération : cela permet au corps de se reposer et de ne pas toujours solliciter les mêmes articulations,
- le port d’équipements de protection individuels : ceux-ci sont étudiés afin de protéger au mieux les travailleurs et de limiter l’impact des éléments négatifs extérieurs sur son organisme.
Les facteurs de risques organisationnels
Il n'est pas possible d'agir sur les critères génétiques et sur les antécédents médicaux des
travailleurs.
Mais il est possible de prévenir l'apparition de l'hygroma du genou en limitant les facteurs
de risques dits "organisationnels" : cette désignation regroupe l'ensemble des facteurs liés à
la tâche accomplie, au matériel utilisé (protection du genou incluse) et aux environnements
de travail.
- Posture articulaire inconfortable : une posture, à genoux, sur un sol dur et comportant des aspérités, va fragiliser les articulations. Il est indispensable d'équiper le travailleur en protections contre l'apparition de l'hygroma du genou, même pour des tâches de courte durée ;
- Rythme, intensité et répétitivité : un rythme de travail élevé sollicite davantage l'organisme tout en le privant de nécessaires périodes de récupération. Les vêtements de travail et les équipements de protection individuel (EPI) atténuent grandement cet effet, mais les temps de repos doivent tout de même être scrupuleusement observés ;
- Stress et la tension : les études tendent à montrer que le stress et la tension sur les lieux de travail favorisent l'apparition de Troubles Musculo-Squelettique (TMS), de maladies professionnelles et d'accidents divers.
Les facteurs organisationnels sont nombreux et seule une étude approfondie peut permettre de défnir les conditions de travail optimales. Parmi les solutions à apporter, l'intervention sur les équipements de travail utilisés par le personnel est bien souvent la réponse la plus fonctionnelle.
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